Rencontre avec Alain Guillerm, directeur des opérations d'Emitech

Alain Guillerm, directeur des opérations d’Emitech, nous présente ce groupe spécialisé dans les essais, la validation, la qualification et l'homologation de produits. Il réalise un chiffre d’affaires de 70 M€ avec 17 centres d'essais en France.

  • par Emitech
  • 26 mai 2025
  • 491 affichages
  • Alain Guillerm, directeur des opérations d’Emitech.
    Alain Guillerm, directeur des opérations d’Emitech.

- Groupe français spécialisé dans les essais, la validation, qualification, l'homologation de produits avant leur mise sur le marché, Emitech a été créé en 1989. Pourriez-vous nous retracer son historique et les principales étapes de son développement ?

Alain Guillerm : Emitech a débuté ses activités par les essais de compatibilité électromagnétique et électriques pour répondre aux besoins des industriels d’apposer le marquage CE sur leurs produits, et pour répondre aux besoins des marchés de l’aéronautique et du militaire. Sont arrivées dans les cinq premières années, les activités climatiques et mécaniques, ainsi que la création de laboratoires en régions, dont nous fêtons pour certains d’entre eux – Angers et Montpellier - les 30 ans cette année. D’autres sites ont été créés au fil des années, accompagnés par le biais de croissances externes, permettant un développement dans d’autres métiers connexes aux essais, tout en renforçant nos compétences historiques. Par exemple, EMC, entité rachetée en 2019 dans le domaine des essais pour les moteurs à combustion thermique, est passée de 180 personnes lors de son rachat à 300 personnes aujourd’hui.

 

- En quelques chiffres clés, pouvez-vous nous situer aujourd’hui l’importance du groupe Emitech : chiffre d’affaires, nombre de salariés, de centres d'essais… ?

Alain Guillerm : Le groupe Emitech comprend la maison mère et 8 filiales. Il dispose de 17 centres d’essais en France et d’un bureau d’ingénierie au Maroc. Il emploie au total 700 salariés et a généré un chiffre d’affaires supérieur à 70 M€ en 2024.

 

- Emitech répond aux attentes et aux exigences de nombreuses industries. Quels grands types d'applications sont-ils les plus porteurs ?

Alain Guillerm : Nous travaillons pour l’ensemble des secteurs de l’industrie. Les domaines automobile, aéronautique et militaire sont historiquement les marchés dominants. En fort développement depuis quelques années, nous pouvons citer le marché de l’énergie, notamment le nucléaire, ainsi que le marché du médical et celui de la cybersécurité sur des produits.

 

- Que représentent les investissements d'Emitech en moyens d'essais ? Vers quels domaines d'applications avez-vous élargi vos prestations au cours de ces dernières années ?

Alain Guillerm : L’ADN du groupe Emitech est d’accompagner les industriels, et il est vrai que les ruptures technologiques, ainsi que les évolutions normatives, nous demandent de forts investissements qui représentent entre 10 et 20% de notre chiffre d’affaires annuel. Nous avons beaucoup investi depuis cinq ans sur les solutions de mobilité décarbonée (pack de batteries électriques, modules, groupes motopropulseurs…). Nous avons inauguré une très grande cage de Faraday en 2023 ainsi qu’un laboratoire dédié aux essais sur systèmes avec hydrogène. Pour répondre aux évolutions des règlementations européennes, nous avons également investi dans des équipements pour réaliser nos prestations d’essais et de certification de drones, ainsi que pour les prestations de cybersécurité sur les produits connectés. Nous sommes actuellement le seul organisme certificateur pour les drones civils en France. Par ailleurs, nous devons être à l’écoute de nos clients pour les accompagner dès les prémices de leurs projets, en proposant parfois des situations de validations fonctionnelles et d’essais non couvertes normativement.

 

-  Le groupe Emitech a-t-il développé des activités à l'international ? Dans quelles zones géographiques ?

Alain Guillerm : Nos centres d’essais sont localisés en France, et en 2021, Emitech a créé au Maroc, à Casablanca, une filiale dénommée Emitech Engineering Africa, dont le but est de réaliser des prestations d’ingénierie pour accompagner les donneurs d’ordre, notamment les équipementiers et les constructeurs automobile présents dans ce pays. Nous réalisons 12% à 20% de notre chiffre d’affaires à l’export et nous avons des clients sur chaque continent.

 

- Comment êtes-vous organisés sur le plan commercial ? 

Alain Guillerm : Les besoins et enjeux de nos donneurs d’ordres n’étant pas toujours homogènes, nous sommes organisés par marchés depuis plusieurs années, afin de mieux comprendre les enjeux de chaque filière, et d’apporter des réponses personnalisées à chacune d’entre elles. Nous avons également une équipe commerciale dédiée aux clients à l’export.

 

- Comment analysez-vous le marché des essais et qualifications de produits en France ? Est-il en développement ?

Alain Guillerm : Le marché des essais est en mouvement permanent, et globalement en développement, à condition de rentrer dans de nouveaux secteurs avant que la rupture technologique n’arrive en phase de validation ou de qualification. Nous avons pu l’observer avec le passage des solutions thermiques vers des solutions de mobilité dites durables dans l’automobile, vecteur de croissance importante pour le groupe depuis cinq ans.

 

- Quels sont vos objectifs à moyen terme tant en France qu'à l'international ?

Alain Guillerm : Nous continuerons à consolider nos marchés historiques en proposant des solutions innovantes en lien avec les évolutions technologiques. Une ou plusieurs croissances externes, que ce soit en France ou à l’international, ne sont pas exclues, avec pour objectif d’accroitre nos périmètres d’activités.

Journaliste business, technologies de l'information, usine 4.0, véhicules autonomes, santé connectée

Plus d'articles Contact