UMA : L’Europe se dote d’une robotique humanoïde innovante pour relever les défis industriels et sociétaux

À l’aube d’une révolution robotique mondiale, cette jeune entreprise parisienne se positionne comme un acteur clé dans le développement de robots intelligents et humanoïdes, conçus pour répondre aux enjeux économiques et sociaux contemporains.

  • 1 décembre 2025
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  • Le quatuor fondateur  d'UMA        © Guillaume Fichot
    Le quatuor fondateur d'UMA © Guillaume Fichot

La robotique humanoïde s’impose progressivement comme l’un des piliers de la prochaine transformation industrielle mondiale. Dans ce contexte, la création d’UMA (Universal Mechanical Assistant), annoncée à Paris le 1ᵉʳ décembre 2025, marque une nouvelle étape pour l’écosystème européen. L’entreprise ambitionne de développer une robotique d’excellence en s’appuyant sur une expertise internationale et sur l’un des marchés les plus dynamiques des prochaines décennies.
Les analyses concordent : la robotique humanoïde devrait connaître une croissance exponentielle. Le marché mondial, estimé à 240 milliards de dollars en 2035, pourrait atteindre 5 trillions de dollars d’ici 2050. Cette trajectoire s’explique par plusieurs facteurs structurants : pénurie de main-d’œuvre, vieillissement démographique, pression sur la logistique, transition industrielle, besoins dans la santé et les services, et montée en puissance des robots mobiles et collaboratifs. UMA se positionne dans ce contexte global, avec l’objectif de contribuer à façonner une nouvelle génération de robots polyvalents, robustes et compatibles avec une large variété d’usages industriels et sociétaux.

Une équipe issue des plus grands centres mondiaux d’IA et de robotique

UMA est née de l’expérience cumulée d’ingénieurs et de chercheurs ayant contribué à plusieurs avancées internationales dans la robotique physique et l’intelligence artificielle. Le quatuor fondateur rassemble des profils liés aux institutions technologiques mondiales les plus influentes :
 Rémi Cadène, CEO, 33 ans, ancien de Tesla, co-fondateur de LeRobot chez Hugging Face.
 Pierre Sermanet, Chief Science Officer, 44 ans, ancien de Google DeepMind.
 Robert Knight, Chief Robot Officer, 49 ans, collaborateur de Nvidia, Maxon Motor, et concepteur du robot open source SO-100.
 Simon Alibert, CTO, 34 ans, également co-fondateur de LeRobot chez Hugging Face.
Ce noyau dur rassemble compétences en robotique physique, intelligence artificielle, contrôle temps réel, vision, manipulation et conception mécanique. L’entreprise a également attiré des investisseurs internationaux de premier ordre : Greycroft, >commit, Drysdale, ainsi que des figures reconnues de l’IA et de la tech comme Olivier Pomel, Yann LeCun, Xavier Niel, Thomas Wolf, Soumith Chintala ou Nicolas Rosberg.
L’objectif déclaré est de construire en Europe une infrastructure technologique permettant de développer une intelligence robotique maîtrisée, fiable et reproductible, capable d’alimenter les futurs usages industriels et sociétaux à grande échelle.

Une dynamique mondiale qui redistribue les équilibres industriels

Selon les données agrégées par l’entreprise, les États-Unis dominent aujourd’hui environ 30 à 35 % du marché mondial des robots, tandis que l’Asie dépasse 40 %. L’Europe, qui représente un peu plus de 20 %, se distingue par une forte spécialisation dans les technologies avancées : composants premium, ingénierie robotique, mécatronique, intégration et services à haute valeur ajoutée.
C’est sur ce segment que UMA souhaite accélérer. L’entreprise rappelle que la robotique est devenue un levier de performance pour plusieurs secteurs clés : logistique, industrie manufacturière, santé, services à la personne, commerce, recherche ou encore infrastructures critiques. Les projections montrent une multiplication du nombre de robots professionnels en activité d’ici 2035, avec un développement parallèle des robots humanoïdes, capables d’interagir dans des environnements conçus pour les humains.
Pour Rémi Cadène, CEO d’UMA, cette dynamique est à la fois industrielle et sociétale. Il souligne que la création de l’entreprise vise à apporter une réponse technologique aux besoins croissants de main-d’œuvre, de résilience et de modernisation de chaînes de production désormais mondialisées.

Répondre à des défis économiques et démographiques mondiaux

Les motivations à l’origine du lancement d’UMA reposent sur l’observation de tendances structurelles. Partout dans le monde, plusieurs secteurs d’activité peinent à stabiliser leur main-d’œuvre et à contenir leurs coûts opérationnels.

Pression sur la logistique et l’industrie

En Europe, les tâches logistiques représentent entre 40 et 60 % des coûts d’exploitation, avec des taux de turnover pouvant atteindre 60 % par an dans certains environnements. Les robots mobiles et humanoïdes constituent une solution pour absorber ces tâches répétitives, gagner en efficacité et limiter la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Vieillissement démographique

L’Europe compte déjà 21 % de personnes âgées de plus de 65 ans, un chiffre qui pourrait atteindre 30 % en 2050. Ce vieillissement exerce une pression sur l’industrie, les services et les systèmes de santé. Les robots peuvent contribuer à maintenir les capacités de production, à simplifier certaines tâches du quotidien et à renforcer l’autonomie des travailleurs et des usagers.

Pénurie mondiale de soignants

Le déficit global d’infirmiers pourrait atteindre 13 millions de professionnels dans les années à venir. Dans ce contexte, les robots humanoïdes pourraient assurer certaines tâches de soutien, notamment dans les environnements hospitaliers ou médico-sociaux, sans se substituer aux professionnels.

Dépendance aux importations

Certains secteurs européens, comme le textile, sont fortement dépendants de la production internationale. L’automatisation robotique pourrait contribuer à relocaliser une partie des activités et à réduire les vulnérabilités logistiques.
UMA inscrit ses travaux dans cette perspective : proposer des solutions concrètes pour renforcer la compétitivité, la qualité de service et la résilience des économies.

Deux modèles de robots pour couvrir les principaux usages

UMA développe deux catégories de robots complémentaires, destinées à adresser la majorité des besoins dans l’industrie et les services.
1- Un robot mobile industriel à deux bras: ce premier modèle vise les environnements logistiques, d’assemblage et de production. Ses applications incluent : préparation de commandes, manipulation d’objets variés, assistance en chaîne d’assemblage, opérations nécessitant précision, répétabilité et endurance. Son architecture est pensée pour automatiser des tâches qui restent encore largement manuelles, en particulier dans les entrepôts et centres de distribution.
2- Un humanoïde polyvalent pour environnements humains: le deuxième modèle est un robot humanoïde capable de se déplacer dans des espaces conçus pour les humains. Sa mission : assister les travailleurs et accompagner les personnes dans des environnements mixtes, qu’il s’agisse de laboratoires, d’hôpitaux, d’établissements d’enseignement, de commerces ou d’espaces publics.
L’objectif est d’assurer une cohabitation fluide avec les humains, dans des environnements peu ou pas adaptés aux robots mobiles traditionnels.
Ces deux plateformes doivent permettre une adoption progressive de la robotisation, sans rupture brutale, tout en couvrant un large spectre de besoins émergents.

Une robotique responsable, durable et transparente

UMA adopte une approche centrée sur la sobriété, la sécurité et la fiabilité. L’entreprise met en avant plusieurs principes structurants :

  • Robots légers, favorisant la sécurité et limitant la consommation énergétique.
  • Conformité stricte aux normes de chaque État.
  • Réparabilité et durabilité, afin de limiter l’obsolescence et de faciliter la maintenance.
  • Transparence dans les modèles de décision, enjeu clé pour renforcer la confiance dans la robotique.
  • Compatibilité avec les usages opérationnels, pour une intégration maîtrisée dans les environnements existants.

Cette philosophie vise à répondre aux attentes croissantes en matière d’acceptabilité sociale et industrielle de la robotique.

Recrutement international et premiers pilotes en 2026

Le lancement d’UMA s’accompagne d’un vaste programme de recrutement de profils scientifiques, technologiques et opérationnels. L’entreprise constitue une équipe multidisciplinaire destinée à accélérer ses développements mécatroniques, logiciels et robotiques.
Les premiers pilotes sont prévus dès 2026 dans trois secteurs :  logistique, industrie manufacturière, santé.
Ces pilotes permettront d’évaluer les performances opérationnelles des robots dans des environnements réels, d’ajuster les modèles techniques et de valider les premiers cas d’usage.
UMA se positionne ainsi comme un acteur émergent de la robotique européenne, avec une ambition clairement affichée : contribuer à structurer une nouvelle ère technologique centrée sur l’intelligence robotique et la qualité de vie.
 

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