Rencontre avec Didier Vochelet

Responsable Wittenstein France

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Wittenstein est réputée dans le monde entier pour son excellence et sa qualité dans les applications d'entraînement qui requièrent une technologie de haute précision. Didier Vochelet le responsable de la filiale française a bien voulu répondre à nos questions.

Pouvez-vous nous détailler l'activité de la société Wittenstein et ses origines ?Didier Vochelet : Manfred Wittenstein, notre président actuel a repris l'entité de ses parents qui fabriquaient à l'époque des machines à coudre industrielles. Ces machines utilisaient déjà de nombreux petits engrenages et l'idée de se spécialiser sur ce type de produit s'est vite imposée. Wittenstein est donc une vraie entreprise familiale et l'activité qui nous concerne a démarrée en 1983 avec une petite équipe. Notre activité de base est une activité de mécanicien de précision qui devient de plus en plus une spécialité de mécatronique (nous inaugurons d'ailleurs en mai une nouvelle usine de 18000 m² dédiée à la mécatronique) voire électromécanique avec l'utilisation de motoréducteurs. Notre clientèle est constituée de sociétés qui fabriquent ou utilisent des systèmes automatisés ou robotisés de production.

Que représente aujourd'hui cette activité ? chiffre d'affaires, nombre de salariés, de filiales... Où sont vos sites de production ?
Didier Vochelet : 30 ans après sa création, l'entité Wittenstein qui concerne cette activité emploie 1200 salariés en Allemagne et réalise un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros par an avec une croissance moyenne en interne de 10 à 12 %. Notre principale usine est implantée dans le Bade-Wurtemberg à égale distance de Francfort, Nuremberg et Stuttgart. Wittenstein dispose aussi depuis 1997 d'une usine de production à Chicago et d'une antenne à Hangzhou en Chine depuis 2005.

Comment votre succès s'explique-t-il et surtout qu'est ce qui vous différencie de la concurrence ?
Didier Vochelet : Les ingénieurs de notre maison mère ont développé un système basé sur des modules standard avec pour objectif de globaliser la production et d'offrir des coûts attractifs. Nous préconisons nos différentes solutions pour répondre aux applications de nos clients par exemple la taille du carter de l'étage d'entrée, de l'étage de sortie, la longueur et le diamètre du rotor, codeur ou resolver, la présence d'un frein ou non... En fonction des différents critères, nous choisissons ensuite dans notre banque de données les produits modulaires qui vont constituer un produit fini répondant à l'application. En pratique, il est très rare d'avoir deux produits similaires, chaque client demandant toujours une petite spécificité. Nous pouvons proposer plus de 80 000 combinaisons !Par ailleurs, nous sommes très réactifs en terme de service et de SAV ce qui, à vrai dire, nous pose peu de problème puisque la haute qualité des produits permet d'afficher un taux de retour de 1/10 000.
Nous disposons également d'un avantage non négligeable avec notre logiciel de modélisation Cymex. A partir de paramètres tels que la vitesse, l'accélération ou l'inertie, ce dernier permet de simuler le fonctionnement d'une machine. Même si nos clients connaissent parfaitement leur machine, nous venons juste surveiller l'équipement. Une erreur peut facilement se glisser quelque part par exemple suite à un manque de communication entre deux services, et nous sommes là en intervenants extérieurs pour tirer la sonnette d'alarme.

Quel pourcentage de chiffre d'affaires consacrez-vous à la Recherche et Développement ?
Didier Vochelet : Chaque année, nous investissons environ 6 % de notre chiffre d'affaires en R&D et nous faisons également un gros effort en ce qui concerne la formation des jeunes. Pratiquement chaque année, Wittenstein Allemagne propose entre 120 et 150 contrats d'apprentissage à tous les niveaux. 75% de ces contrats se concrétisent par une embauche en fin de cycle.

Une question concernant votre implantation en France : que représente cette présence et quelles sont vos ambitions sur le marché français ?
Didier Vochelet : J'ai démarré l'activité en France en 1989. Aujourd'hui nous sommes 15 salariés, la plupart basés à Eaubonne dans le 95, et nous réalisons un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros par an. Dans notre domaine d'activité qui couvre à pourcentage égale l'automobile, le packaging, l'agro-alimentaire, la machine-outil et les machines spéciales, notre part de marché est la plus importante et je souhaite bien sûr que cela continue. Cependant pour augmenter notre présence, il faudrait surtout que le marché croisse et que la visibilité s'améliore un peu ce qui faciliterait le management de nombreuses PME. Espérons que ce sera le cas avec les dernières mesures gouvernementales.

Alain DieulLa mission de PEI est de fournir à ses lecteurs des informations sur les nouveaux produits et services liés au secteur de l'industrie et qui sont disponibles sur le marché français. 

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