Cette technologie de réfrigération développée par Axima Réfrigération permet d’utiliser le CO2 à la place des fluides frigogènes issus de l’industrie chimique dont les potentiels de réchauffement climatique sont plusieurs milliers de fois supérieurs au CO2. Spécialisée dans le négoce de volailles, l’entreprise Léonard Volailles située à Verdun a voulu s’engager dans une démarche éco-responsable et a retenu la technologie CO2 transcritique proposée par Axima Réfrigération pour la réalisation d’une installation frigorifique sur un site en exploitation.
Une première en France !
Cette technologie, qui rencontre un franc succès en Europe du nord ainsi qu’en Allemagne, en Suisse et en Angleterre permet de n’utiliser qu’un « fluide naturel », le CO2, à la place des fluides frigorigènes issus de l’industrie chimique. Ceux-ci possèdent des potentiels de réchauffement climatique plusieurs milliers de fois supérieures au CO2. Par exemple, 1 kg de R404a, fluide couramment utilisé, a un potentiel de réchauffement climatique 3800 fois supérieur à celui du CO2. La particularité du système réside dans l’impossibilité à condenser le CO2 lorsque sa température dépasse 31°C (en générale au-dessus de 21°C de température ambiante), mais aussi par les pressions élevées supérieures à 100 bar du côté haute pression au niveau du circuit frigorifique. L’installation mise en service est de type booster comprenant un étage de compression pour le froid positif et un étage de compression pour le froid négatif, le tout installé sur une seule machine monobloc. Il faut noter que l’ensemble des composants (compresseur, tuyauterie, vanne,…) se révèle nettement plus compact qu’une installation à base de fluides frigorigènes classiques, grâce aux propriétés physiques du CO2.
Une installation soutenue par l’ADEME
Cette installation a été subventionnée en partie par l’Ademe qui en a apprécié les caractéristiques innovantes et écologiques. En effet, l’utilisation de la technologie CO2 transcritique de 75 kW de froid positif et 5 kW de froid négatif, permet d’éviter un rejet annuel de l’ordre de 100 tonnes de CO2. Cette installation réalise également des économies d’énergie évaluées à 10 % par rapport à une solution standard. Cependant, les performances des systèmes transcritiques sont fortement liées à la situation géographique de l’installation. Plus le climat est froid, plus l’écart de performances au regard d’une solution classique est élevé, ce qui explique le développement important de cette technologie en Europe du nord. Le développement de cette technologie passe par la production en plus grande série des composants qui permettrait à terme de réduire le surcoût d’investissement et donc d’en favoriser la pénétration sur le marché français. D’autres facteurs déterminants comme le durcissement des contraintes réglementaires sur les fluides frigorigènes ou la mise en place d’une éventuelle taxe carbone seraient à même de faciliter la percé de cette technologie qui est bien adaptée à des puissances allant jusqu’à 250 kW en froid positif. Autre aspect non négligeable, ces installations qui atteignent des températures de refoulement élevées de l’ordre de 100°C, sont propices à la récupération de chaleur comme par exemple dans l’industrie agroalimentaire, forte consommatrice d’eau chaude sanitaire.
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