Rencontre avec Bernard Faure, Directeur Général France Proto Labs

L’impression 3D s’ajoute à l’offre de services Proto Labs qui comprend déjà l’usinage CNC et le moulage par injection. Bernard Faure, Directeur Général France nous explique ici la stratégie de cette entreprise.

  • par Protolabs
  • 14 novembre 2016
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    Rencontre avec Bernard Faure, Directeur Général France Proto Labs

Pouvez-vous nous rappeler quel est l'historique de Proto Labs et quelles sont ses activités principales ?
Bernard Faure : Initialement appelée The ProtoMold Company, la société Proto Labs a été fondée en 1999 par Larry Lukis, brillant entrepreneur et passionné d'informatique. Il était auparavant l'un des fondateurs d'une société d'une valeur de 100 millions de dollars dont l'objectif était de créer une meilleure imprimante. À cette époque, il a été sidéré par les coûts et les délais requis pour obtenir des pièces moulées par injection. Sa réaction a été de développer un processus automatisé pour produire des pièces moulées par injection en un temps record et pour une fraction du coût antérieurement nécessaire. La société Protomold a donc été lancée avec pour mission " de réduire radicalement le temps nécessaire pour obtenir des pièces en plastique moulées par injection " et de " rendre possible l'option de moulage par injection du plastique pour les produits ne nécessitant pas de grands volumes de pièces ". Notre clientèle se développant rapidement et nos clients ayant de plus en plus d'exigences, nous avons élargi notre enveloppe technologique afin de pouvoir produire des pièces plus complexes et de plus grande taille. Nous avons ensuite lancé le service d'usinage CNC, ouvert des usines de production en Europe et en Asie, et changé notre raison sociale en Proto Labs pour regrouper sous ce nom nos deux services de l'époque. En 2012, notre société a été introduite en Bourse et cette introduction a été un franc succès. Nous sommes le fournisseur le plus rapide du monde de pièces usinées et moulées et mettons un point d'honneur à fournir à nos clients des pièces véritables ultra-rapidement. Aujourd'hui nous proposons un troisième service : l'impression 3D. Lorsque des modèles conceptuels, des pièces de taille extrêmement petite ou lorsque des géométries de haute précision sont nécessaires, les processus additifs du service d'impression 3D de Proto Labs permettent aux développeurs de produit de s'appuyer sur une autre possibilité de prototypage rapide.

Proto Labs est donc une société américaine. Quelle est aujourd'hui son importance et que représente l'implantation française ?
Bernard Faure : Proto Labs est une entreprise multinationale pour laquelle l'Europe représente le principal marché en dehors des Etats-Unis. Notre bureau en France a ouvert en 2009 et depuis lors, d'année en année, nous investissons sur le marché français. Par exemple, la taille de notre équipe augmente rapidement et a plus que doublé ces deux dernières années. La France est un pays d'innovateurs et, depuis notre siège implanté au cœur du pôle industriel de Savoie, nous ne cessons de servir un nombre croissant de clients français à partir de nos sites européens de fabrication en Allemagne et au Royaume-Uni. Forts d'équipes agrandies et d'une expertise technique accrue, nous sommes à même d'offrir à nos clients un support complet, en ligne ou en personne, en langue française.

En 2015 Proto Labs a acquis Alphaform AG. Qu'avez-vous tiré de cette opération et envisagez-vous d'autres acquisitions en Europe ?
Bernard Faure : Quand nous l'avons acquis en 2015, Alphaform AG possédait deux sites de fabrication en Allemagne et un en Finlande. Cette transaction nous a permis d'accélérer le développement de notre offre existante d'impression 3D en Europe. Alphaform AG représentait donc une proposition forte à un moment opportun pour notre entreprise. Nous continuons d'adapter nos projets à long terme, d'évaluer les meilleurs moyens de répondre à l'évolution des besoins de nos clients et de suivre le rythme d'évolution des technologies.

Depuis l'année dernière, Proto Labs propose sur le marché européen un service de fabrication additive. De quels moyens disposez-vous pour ce service et quels marchés visez-vous ?
Bernard Faure : La fabrication additive, ou impression 3D, vient s'ajouter à notre offre de services qui comprend l'usinage CNC et le moulage par injection. Nous créons à présent des pièces imprimées en 3D par les procédés de stéréolithographie (SL), de frittage sélectif par laser (SLS) et de frittage laser direct de métal (DMLS) dans une gamme de plastiques et de métaux. Cette expertise est partagée à travers le monde entre nos différents sites de fabrication, en particulier aux Etats-Unis où nous avons été pionniers de la technologie d'impression 3D il y a plus de dix ans. C'est là un avantage non négligeable pour nos clients car nous leur faisons bénéficier de cette connaissance et trouvons des solutions pour leurs projets en fonction de leurs besoins.
Nous offrons à nos clients la possibilité de choisir le procédé optimal pour leur projet, du prototypage à la production de petites séries, ce qui nous permet de cibler de nombreux secteurs d'activité. Notre impression 3D de qualité industrielle peut créer des prototypes extrêmement précis et complexes, ainsi que des pièces finies fonctionnelles : nous pouvons donc continuer à tenir notre promesse de fabriquer de véritables pièces très rapidement.

Alain DieulLa mission de PEI est de fournir à ses lecteurs des informations sur les nouveaux produits et services liés au secteur de l'industrie et qui sont disponibles sur le marché français. 

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